"Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades"...
Ainsi commence la tirade du vieux grognard Flambeau dans L'Aiglon d'Edmond Rostand. On raconte l'histoire des grands, des personnages historiques... mais leur gloire a été faite par ces milliers d'anonymes, ces petits qui ont œuvré jusqu'à donner leur vie pour qu'un homme, un événement, une période, un pays reste dans les mémoires.
Parmi ces êtres obscurs, il y a les chevaux, qui pendant des siècles ont été le seul moyen de communication. L'armée napoléonienne les achetait en nombre, "un cheval pour sept hommes", disait-on. Nestor, un cheval issu d'anglo-normand et d'auvergnat, né à Saint-Flour, est de ceux-là. Il a la chance d'être attribué à un jeune soldat, Henri, qui aime les chevaux et pour qui, en vrai cavalier "nos chevaux, ce sont nos jambes". Henri, arraché à la ferme familiale, illettré, est d'abord ébloui par la vie militaire, apprécie les rapports de camaraderie entre les soldats de différents grades, est tout dévoué à son supérieur le capitaine Germot. Nestor, lui, est un cheval ardent qui aime à galoper, et pour qui l'ordre "Chargez !" est une occasion de dépenser son énergie.
C'est le cheval Nestor qui raconte, il n'est pas historien : "Je ne suis qu'un cheval, je pense à mon picotin", dit-il. Henri, lui, pense à la santé de son cheval d'abord, il vivote comme le peuvent tous les soldats dans ces campagnes où l'intendance ne suit pas toujours, il pense à ses camarades, à sa fiancée laissée à Clamecy... Il y a Fontainebleau, il y a l'exil de Napoléon à l'île d'Elbe, et puis les Cent Jours qui s'achèveront à Waterloo. Qu'en pense Nestor ?
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