"Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades"...

Parmi ces êtres obscurs, il y a les chevaux, qui pendant des siècles ont été le seul moyen de communication. L'armée napoléonienne les achetait en nombre, "un cheval pour sept hommes", disait-on. Nestor, un cheval issu d'anglo-normand et d'auvergnat, né à Saint-Flour, est de ceux-là. Il a la chance d'être attribué à un jeune soldat, Henri, qui aime les chevaux et pour qui, en vrai cavalier "nos chevaux, ce sont nos jambes". Henri, arraché à la ferme familiale, illettré, est d'abord ébloui par la vie militaire, apprécie les rapports de camaraderie entre les soldats de différents grades, est tout dévoué à son supérieur le capitaine Germot. Nestor, lui, est un cheval ardent qui aime à galoper, et pour qui l'ordre "Chargez !" est une occasion de dépenser son énergie.

C'est le cheval Nestor qui raconte, il n'est pas historien : "Je ne suis qu'un cheval, je pense à mon picotin", dit-il. Henri, lui, pense à la santé de son cheval d'abord, il vivote comme le peuvent tous les soldats dans ces campagnes où l'intendance ne suit pas toujours, il pense à ses camarades, à sa fiancée laissée à Clamecy... Il y a Fontainebleau, il y a l'exil de Napoléon à l'île d'Elbe, et puis les Cent Jours qui s'achèveront à Waterloo. Qu'en pense Nestor ?
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